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HISTOIRES D'ABEILLES
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19 août 2011

CONFERENCE SUR L'HIVERNAGE - 17 AOUT 2011 A PFAFFENHOFFEN (PREMIERE PARTIE)

Mercredi, 17 Août 2011, je me suis rendu à Pfaffenhoffen (Trajet aller-retour: 174km) pour assister a une conférence sur l'hivernage des colonies d'abeilles.

Cette conférence à été tenu par monsieur BALLIS Alexis, conseiller technique apicole, chambre d'agriculture régionale d'Alsace - section élevage, devant une assemblée d'une bonne centaine d'apiculteurs.

MISE EN HIVERNAGE

     1/ Biologie de la grappe hivernale et rappels sur les "facteurs de risques"

   Passer l'hiver est une épreuve pour tout les animaux. Ils ont inventé plusieurs solutions:

- Migrer, hiberner, hiverner,...

- Chez les insectes, il est fréquent "d'engraisser" une reine fondatrice solitaire...

L'abeille mellifère a mis au point des stratégies inédites dans le monde animal, qui permettent la survie de la colonie.

   - Invention du miel et du pain d'abeille

   - Réorganisation de la colonie en grappe hivernale

   - Des abeilles spéciales pour l'hiver

Définition de la grappe hivernale

  •  Un coeur chauffant à métabolisme élevé
  •  Un manteau d'abeilles à métabolisme très bas
  •  En périphérie de la grappe, il fait vraiment frais, pas plus de 6°C parfois

 -- La grappe se chauffe elle-même, elle ne chauffe pas son logement !

Le manteau

  • Il est formé par plusieurs couches d'abeilles superposées
  • Elles se resserrent lorsque la température descend
  • Fort pouvoir isolant lié aux poils thoraciques

 Le potentiel musculaire de ces abeilles est presque éteint: elles sont à 12°C (métabolisme très bas, léthargie)

Le manteau se forme à des températures inférieures à 15°C et est complet à 7°C (c'est-à-dire que toutes les abeilles de la colonie s'y sont jointes)

Les abeilles chauffeuses

Une partie des abeilles du noyau central frissonne doucement. Elles produisent de la chaleur par contraction des muscles du vol.

Ces abeilles représentent environ 15 % des abeilles de la grappe. Elles ont une activité intense (leur consommation en oxygène est égale ou supérieure aux butineuses en vol). Losque l'une d'elles s'arrête, une autre prend le relais, si nécessaire.

L'abeille chauffeuse éleve sa sa température pour ses soeurs des couches extérieures, et non pas pour elle-même.

La grappe hivernale

Un systême dynamique

  • L'abeille chauffeuse travaille pour la colonie.
  • Les abeilles du manteau servent d'isolant. Elles sont quasi-dormantes.
  • Périodiquement, les abeilles du manteau viennent rejoindre le coeur et inversement.

Un systême performant

  • La production de chaleur est minimisée (pas de gaspillage).
  • Ajustement en continu aux nécessités du moment.
  • Economie de la durée de vie des abeilles.

MAIS cette performance est liée au volume de la grappe !

La capacité à produire (et à maintenir) de la chaleur dépend du volume de la grappe.

     Peu d'abeilles = pertes thermiques élevées

     Beaucoup d'abeilles = métabolisme global augmenté

La combinaison de ces deux paramètres fait que:

Plus la grappe est populeuse, moins elle consomme (au-delà de 18 000 abeilles, le gain n'est plus sensible).

= Un essaim de 1,7 kg consomme moins à 2)C qu'à 15°C.

Soit, en cadres d'abeilles:

     6 cadres Dadant peuplés sur les deux faces.

     8 cadres Langstroth peuplés dur les deux faces.

     9 cadres Zander peuplés sur les deux faces.

Une colonie de 1,7 kg d'abeilles est donc bien armée pour lutter contre le froid et n'a guère besoin d'une isolation poussée de la ruche.

Il lui faut:

  • Du "fuel" pour les abeilles chauffeuses.
  • Du calme: tout dérangement se traduit immédiatement en grammes de réserves (vent...).
  • Une ventilation correcte: n'isolez pas trop ! Les écanges gazeux représentent quelques 10 mètres cubes d'oxygène, autant de monoxyde de carbone, et la production d'un seau d'eau à peu près...

Songeons à tout cela en les installant pour l'hiver !

 

Les facteurs de risques

Quels sonts les causes identifiées qui expliquent les pertes hivernales de colonies d'abeilles ?

Une étude menée en Allemagne sur 1 200 ruches suivies pendant 4 ans, a définit les principaux facteurs expliquant les pertes de colonies:

  1. Le nombre de Varroas par abeille à l'automne.
  2. L'infection par le virus des ailes déformées (DWV) et/ou le virus de la paralysie aigüe (ABPV) à l'automne.
  3. L'age de la reine.
  4. La faiblesse de la colonie à l'automne.

Les deux premiers facteurs sont liés à Varroa. Les deux derniers sont liés au volume de la grappe.

Le choix du site d'hivernage influe également sur la survie et le développement des colonies. Cependant ce n'est pas un facteur de risques.

  • Cette influence varie d'une année à l'autre, en raison de facteurs environnementaux divers.

          - pas de liens avec les "pratiques agricoles" locales...

          - mais plutôt aux conditions climatiques et environnementales.

  • Les autres paramètres n'influent pas ou presque:

          - type de ruches

          - race d'abeilles hivernée

          - type de nourrissement d'automne

Rappels sur Varroa

Tant que l'infestation est faible, les symptômes passent inaperçus. Les abeilles sont apparemment saines. Elles sont pourtant affaiblies par les varroas (qui épuisent corps gras et protéines).

Sa progression est exponentielle. La population peut doubler tout les 15 jours.

En automne, le taux d'infestation explose. Apparition des symptômes, qui indiquent que la colonie souffre du Varroa depuis plusieurs semaines.

-- La fin de l'été est une période critique !

Si l'infestation initiale est trop élevée, la colonie souffre avant la période de traitement !

Le Varroa épuise corps gras et protéines !

Conséquence 1: Les abeilles d'hiver n'ont pas les corps gras indispensables à l'hivernage.

Conséquence 2: Glandes atrophiées = les nourrices deviennent butineuses avant l'heure.

Conséquence 3: La reine diminue sa ponte.

D'où un excès de butineuses et un déficit en abeilles d'hiver.

Un des symptômes de la varroase = mort de la colonie avec beaucoup de réserves.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
bonjour vous parlez de types de ruches sans donner le nom de la plus performante deux vous parlez du vent donc un endroit tres vente doit on rentrer les ruches a la cave merci de votre reponse
C
En fait la grappe fonctionne comme les pinguins sur la banquise, sauf qu'eux forment un disque et non une boulle ??
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